Mises en place pour sauver le système financier après la crise de 2008, les politiques monétaires non conventionnelles – taux négatifs et quantitative easing- ont perduré alors même que l’économie globale semblait stabilisée et que les bourses flambaient. Cette persistance, dix ans après la crise, et avant même que la pandémie ne vienne bouleverser la donne, est à la fois un indicateur de la faiblesse endémique du système monétaire et financier des pays occidentaux et le signe du caractère profondément iatrogène de ces politiques, qui faussent le jeu normal de la constitution de l’épargne autant que celui de l’allocation des ressources.
Jacques Ninet (70 ans) est aujourd’hui consultant et chercheur indépendant. Il a partagé sa vie professionnelle entre l’Université et les marchés financiers où il a notamment été responsable des financements du CEPME (actuelle BPI) puis dirigé les équipes de gérants de diverses sociétés d’Asset Management et au final occupé les fonctions de conseiller pour la recherche au sein du groupe La Française. Il a exercé des activités d’enseignant dans des masters de finance et de chercheur spécialisé sur les risques, la finance responsable et le développement durable.