Faut-il faire confiance à H2O ?

Quelle que soit votre expertise sur les marchés financiers, il est probable que si vous vous intéressez un peu à la Bourse et si vous avez effectué des placements en compte titres ou en assurance-vie, votre conseiller vous ait parlé d’H2O.

Cette société est clairement depuis sa création en 2010 la star des sociétés de gestion sur les marchés d’arbitrage de taux et de devises. Pourquoi ? Tout simplement parce que son fondateur Bruno Crastes et ses associés ont développé un savoir-faire impressionnant qui a permis à tous ceux qui lui ont fait confiance de bénéficier de performances exceptionnelles sur la durée.

Pour illustrer cette affirmation, il suffit de constater que le fonds phare H20 Multibonds a plus que multiplié par 4 sa valorisation depuis sa création il y a un peu moins de 9 ans.

Bien entendu une telle prouesse ne peut pas être réalisée sans une prise de risques élevée. Les performances n’ont jamais été linéaires, il y a eu des périodes difficiles, quand les stratégies déployées par les gérants se sont avérées perdantes à court terme.

Ainsi, il y a eu plusieurs baisses de 15% à 20% sur quelques mois, suivies de rebonds impressionnants.

L’épisode de défiance et de retrait massif enclenché par un blog du Financial Times a permis de révéler 2 points cruciaux :

  • La gestion de la société était prête à affronter ce genre de tempête, notamment grâce au soutien de son actionnaire majoritaire Natixis Investment Managers.
  • Le risque d’illiquidité avancé par les bloggers s’est avéré infondé. A aucun moment la valorisation des fonds n’a été suspendue

La valorisation des 3 fonds concernés a provisoirement baissé en partie parce que, en parfait accord avec l’AMF, (l’Association des Marchés Financiers qui contrôle les sociétés de gestion comme H20 et chacun de leurs fonds) et pour protéger les investisseurs fidèles, H2O a activé le mécanisme du « swing pricing » qui permet de protéger les porteurs de parts restant dans les fonds des coûts liés aux sorties. Ces coûts sont donc supportés par les investisseurs demandant le rachat de leurs parts.

Ce mécanisme permettra aux clients restant investis et aux nouveaux entrants de récupérer la valeur de long terme des obligations concernées, une fois les conditions de marché redevenues normales et ces titres cédés ou remboursés par leurs émetteurs à leur vraie valeur.

Le succès engendre toujours des jalousies. A partir de données exactes et que la société n’a jamais dissimulées – l’investissement dans des obligations privées non cotées – l’insinuation assez risible « n’y a t-il pas conflit d’intérêt ? » a entraîné une ruée massive vers la sortie d’institutionnels invoquant le principe de précaution.

Un mal pour un bien ? C’est notre conviction. La société a prouvé sa capacité de résilience et sa vraie maîtrise des risques.

Bien entendu les fonds H20 restent des fonds d’arbitrage, donc des fonds risqués, mais le risque n’est simplement pas là où certains ont cru (espéré ?) mettre le doigt.

Nous conservons toute confiance dans les différents fonds d’H2O, tout en conseillant d’une manière générale de ne pas dépasser les 20% de détention globale de ces fonds dans vos actifs financiers.